Une pro qui
carbure aux défis!

Je pourrais commencer, comme beaucoup d’autres, à dire que je suis une professionnelle chevronnée, qualifiée et passionnée, mais je préfère vous expliquer pourquoi je porte bien mon nom.

Au travail, j’ai tendance à être tout feu tout flamme devant un nouveau projet s’il est audacieux, original, colossal, complexe, avant-gardiste, perfectible…

Je n’ai encore rien fait de comparable aux 12 travaux d’Astérix, mais on peut dire que, comme les deux Gaulois, je ne me laisse pas impressionner facilement au travail.

J’ai vaincu Antidote, le champion de la correction automatique des textes, à la course à la performance. Même pas besoin d’une potion magique, juste d’un cerveau humain bien entrainé!

J’ai lancé des idées qui sont allées plus loin que je pensais. Elles n’ont pas fait le tour du monde, mais elles ont touché la cible. Ma clientèle en est friande et en redemande!

J’ai battu Procrastinus à l’autodiscipline. Mon secret? Le mode solution de mon cerveau : il est incapable de s’arrêter devant une tâche ardue, un défi, un problème. Une chance que je médite pour lui rappeler c’est qui le boss!

J’ai résisté au charme du paysage littéraire rempli de plumes toutes plus belles les unes que les autres. Lasse de tomber sur des textes qui n’ont pas besoin d’être reconstruits, allégés ou démystifiés, j’ai vogué vers une autre île fascinante.

J’ai impressionné l’impressionnante Isabelle Clerc, l’éminente professeure douée pour inciter des étudiantes et étudiants à réaliser un doctorat. Son estime et son admiration pour mon travail n’ont toutefois pas suffi à ébranler ma décision.

J’ai dévoré une tonne d’essais sur le français au Québec, une montagne de documents sur l’écriture inclusive, un gros paquet d’ouvrages sur la science, la préface d’une douzaine de dictionnaires. Mais j’ai toujours faim et les nouveaux arrivages n’assouvissent pas toujours mon appétit.

J’ai pénétré dans l’antre de l’IA et j’en suis ressortie indemne. Quand je pense à la bête, je me dis toujours la même chose : « Si l’être humain ne façonne pas ses outils, les outils le façonneront. »

J’ai obtenu le laissez-passer A38 dans les appels d’offres publics qui rendent fou. Comme travailleuse autonome, c’est un véritable exploit de passer à travers toutes les étapes de ce processus sans perdre sa santé mentale.

J’ai traversé des salles remplies de personnes réticentes face à l’écriture inclusive. Pour faire baisser les gardes, j’ai usé de ma bienveillance, de ma souplesse et de mon aisance tranquille.

J’ai surmonté la plus grande peur de toute personne qui se lance dans l’écriture : le syndrome de la page blanche. J’ai arrêté d’essayer de résoudre l’énigme de ce blocage mental. Je ne résiste plus : je m’arrête et je vais marcher. Je débloque toujours au retour.

J’ai passé une nuit entière au sous-sol du pavillon Charles De Koninck de l’Université Laval. Croyez-moi, l’atmosphère y est glauque à 3h du matin, mais quand tu n’as pas d’autres endroits calmes pour corédiger ton tout premier rapport administratif…

J’ai survécu aux jeux des analogies. Trouvez une expérience de ma carrière reliée à chacune de ces épreuves légendaires, c’est une épreuve en soi!